Comment un média saoudien s’est rendu coupable d’un mensonge à propos de la Suisse
C’est une nouvelle illustration de la guerre médiatique que livrent les pays du blocus au Qatar. Profitant des accusations lancinantes présentant Doha comme un sponsor du terrorisme, un média saoudien a cru bon de relayer un hoax affirmant que le gouvernement suisse avait lancé "une enquête au sujet du soutien du Qatar à des organisations terroristes".
Mardi 9 janvier, le compte Twitter « Infographic_ksa » publie un scoop qui semble revêtir une importance majeure dans le lourd dossier de la lutte des Etats européens contre le fléau du terrorisme. Informant ses quelques 320 000 followers, le média annonce que le « gouvernement suisse a débuté une enquête au sujet d’un soutien du Qatar à des organisations terroristes ». Le tweet poursuit en affirmant que cette investigation se mène « dans plusieurs capitales à travers le monde, visant des personnalités et des sociétés suspectes ».
Le blocus du Qatar « arbitraire et discriminatoire » selon un rapport de l’ONU
La crise entre les pays du Golfe est entrée dans son septième mois et il parait difficile d’espérer une amélioration de la conjoncture à court terme. Au delà de la dispute diplomatique, le niveau des atteintes aux droits de l’homme révélé au grand jour par un rapport onusien donne une indication de la profondeur du clivage entre les protagonistes.
Il s’agit de la première réaction publique issue d’un document détaillé rédigé par une institution onusienne au sujet de la crise dans le Golfe. Lundi 8 janvier, le Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU (HCDDH) a en effet remis son rapport d’enquête au Comité national des droits de l’homme du Qatar. Fruit d’une investigation réalisée entre le 17 et le 24 novembre au Qatar au cours de laquelle les fonctionnaires onusiens ont pu échanger avec plus de vingt organismes différents (tant gouvernementaux qu’appartenant à la société civile), le HCDDH en est arrivé à la conclusion que la décision prise par le Quartet (Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte) apparaît “disproportionnée”, “arbitraire” et même “discriminatoire”. Largement passé sous silence par les organisateurs du blocus et, a contrario, abondamment relayé dans la presse qatarie, ce rapport vient confirmer les conclusions déjà relevées par plusieurs ONG de défense des droits de l’homme.
Le prix du pétrole atteint son plus haut niveau depuis trois ans
Le prix du baril de pétrole a atteint mardi 9 janvier son plus haut niveau en trois ans en s'approchant de la barre des 70 dollars le baril. Cette nouvelle situation du secteur de l'or noir est de nature à rassurer les pays producteurs même si des risques existent de voir la production mondiale repartir à la hausse et provoquer un renversement du marché à court terme.
C'est l'information qui arrive comme un cadeau de la nouvelle année 2018 en faveur des pays pour qui la vente du pétrole et du gaz constituent des éléments essentiels de leur budget. Grâce à une hausse lente mais continue depuis des semaines, le pétrole vit à l'heure actuelle un schéma qu'il n'avait pas connu depuis décembre 2014. Mardi 9 janvier, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait ainsi exactement 68,52 dollars sur le marché de Londres.
Le Qatar finance-t-il le terrorisme ?
La question du financement du terrorisme est au cœur de la crise qui secoue la région du Golfe depuis le 5 juin. Dans l’oeil du cyclone, le Qatar fait l’objet ces dernières années de critiques pointant du doigt sa politique bienveillante envers les groupes sunnites radicaux, notamment Jabhat al-Nousra, la branche syrienne d’al-Qaïda. Sur quoi reposent exactement ces accusations ? Pour clarifier les choses, L'Observatoire du Qatar vous propose cette analyse initialement publiée sur le site orientxxi en apportant des éléments de réponse précis face à cet enjeu crucial des relations internationales.
Depuis la série d’attentats qui a frappé plusieurs pays occidentaux à partir de janvier 2015, nombre d’analystes et de responsables politiques ont cru devoir attribuer la prolifération du terrorisme d’inspiration djihadiste au Qatar. Bien qu’elle même placée régulièrement sur la liste des suspects, l’Arabie saoudite a repris à son compte ce récit pour justifier l’embargo terrestre et aérien et les multiples sanctions mises en oeuvre contre son petit voisin.
Après 1000 jours de guerre au Yémen, l’urgence de dire “Stop”
La situation au Yémen atteint un niveau humanitaire dramatique. Subissant les foudres d'une coalition qui multiplie les bavures, le pays s’enfonce dans un cauchemar dont les principaux bénéficiaires risquent d’être les formations radicales.
La guerre au Yémen vient de passer le cap des 1000 jours. Lancé en mars 2015 à l'instigation de l'Arabie Saoudite, ce conflit devait normalement permettre de rétablir un ordre politique stable dans ce pays qui compte parmi les plus pauvres de la planète. Il n’en a rien été et depuis maintenant près de trois ans, c’est toute la nation yéménite qui paie la facture d’une confrontation dont l’un des enjeux est la rivalité qui oppose Riyad à Téhéran dans la course au leadership régional.
Ignorée par l'Arabie Saoudite et les Émirats, Jérusalem est au coeur du sommet du monde islamique convoqué par la Turquie
Le sommet extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui s’ouvre aujourd’hui à Istanbul pose une question importante : comment un monde musulman divisé peut-il apporter une réponse forte à l'unilatéralisme américain sur la question de Jérusalem ?
Le sort de Jérusalem (al-Qods en arabe) est au centre des préoccupations du monde musulman. Déjà, en 1969, c'est la tentative d'incendie criminelle de la mosquée al-Aqsa par un extrémiste juif australien qui avait conduit à la fondation de ce qu’on appelait à l'époque l'Organisation de la conférence islamique. Basée à Djeddah en Arabie Saoudite, cette organisation internationale qui possède une délégation permanente aux Nations unies, regroupe les 57 pays musulmans à travers le monde. En plus de la défense de Jérusalem, elle vise à renforcer la solidarité entre ses États membres.
En présence de Bertrand Besancenot, un important colloque sur la crise du Golfe s'est tenu à la Maison de l'Amérique latine
Un important colloque s'est déroulé à Paris mardi 28 novembre portant sur la crise dans la région du Golfe. Autour de deux tables rondes et devant une salle bondée, les intervenants ont débattu sur divers aspects d'un sujet qui domine aujourd'hui l'agenda du Moyen-Orient.
Organisé par le CEPS (Centre d'études et de prospective stratégique) ainsi que par le Club géopolitique, l'événement qui se tenait dans une salle de la prestigieuse Maison de l'Amérique latine présentait une belle allure. Ouvert par le directeur du CEPS, Loïc Tribot La Spiere qui a d'emblée rappelé l'esprit de convergence qui animait les organisateurs, le colloque prenait part alors que la crise dans le Golfe s'apprête à entrer dans son sixième mois.
Un important colloque sur la crise du Golfe est organisé mardi 28 novembre à la Maison de l'Amérique latine à Paris
La crise dans la région du Golfe va bientôt arriver à son sixième mois. Devant une situation qui paraît bloquée, un colloque a lieu mardi 28 novembre à Paris en présence de plusieurs acteurs reconnus du monde universitaire et du milieu économique.
Ce colloque est à l'initiative de deux organisations, le Club géopolitique ainsi que le Centre d'études et de prospective stratégique (CEPS) fondé par Loïc Tribot La Spière. Engagés dans les débats et les réflexions autour des thématiques internationales à enjeu stratégique, ces deux think tank ont souhaité mobiliser leurs ressources et leurs réseaux pour proposer une soirée de réflexion autour d'une des crises qui dominent actuellement l'agenda mondial. Pour Tayeb Benabderrahmane, président du Club géopolitique et dont le récent entretien sur le site du magazine Le Point apporte des éclairages complémentaires sur l'événement, ce colloque sera aussi l'occasion de souligner le rôle particulier de la France qui "a toujours joué dans la région comme un acteur incontournable de la diplomatie".
Débat sur France Inter à propos des monarchies du Golfe en présence de Nabil Ennasri et Georges Malbrunot
L'émission "Le nouveau rendez-vous" de la radio France Inter a consacré son édition du 23 novembre au thème : "Les monarchies du Golfe ont-elles vraiment acheté la France?". Dirigée par Laurent Goumarre, l'émission a permis d'apporter des éclairages sur l'actualité de la crise du Golfe qui continue de cliver la région.
Quatre spécialistes étaient sur le plateau :
Le Premier ministre éthiopien en visite à Doha pour renforcer la coopération bilatérale
Le premier ministre éthiopien a effectué une visite officielle de deux jours au Qatar. Débuté mardi 14 novembre, ce déplacement est le premier d'un chef de gouvernement d'Afrique sub-saharienne depuis le début de la crise du blocus qui a commencé le 5 juin dernier.
L'Éthiopie n'est plus ce pays frappé par la famine et qui se classe en queue de peloton des nations africaines en matière de développement. Loin de l'époque des années 80 où le pays était connu dans le monde entier comme étant l'un des plus pauvres de la planète, la situation s'est depuis notoirement retournée, en particulier depuis le début des années 2000. Le pays affiche un taux de croissance économique qui s'élève parfois à deux chiffres et un taux de croissance démographique qui en fait l'un des géants de l'Afrique de demain. L'Éthiopie est également considéré comme le poids lourd en terme stratégique, militaire et économique de la région de la Corne de l'Afrique.