Que cache la volonté des Emirats arabes unis de faire main basse sur l’île yéménite de Socotra ?
Ces dernières semaines, la presse arabe bruissait d’informations sur l’occupation de l’île yéménite de Socotra par les Emirats. L’avenir de ce territoire pourrait sonner le glas de la coopération entre Riyad et Abou Dhabi dans la guerre meurtrière que les deux monarchies mènent au Yémen.
Depuis quelques semaines, un bras de fer médiatico-géopolitique se trame en marge de la guerre du Yémen. Au delà du martyr dont est quotidiennement victime le peuple de l’un des pays les plus pauvres de la planète, c’est à un îlot situé à 350 kilomètres que l’une des partitions les plus importantes du conflit se joue actuellement.
Alors que Gaza compte ses morts, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite pactisent avec Israël
Le Comité des droits de l'Homme du Qatar dénonce l'arrestation d'un nouveau citoyen qatari en Arabie Saoudite
Les autorités saoudiennes ont arrêté un citoyen qatari, Nawaf Talal al-Rasheed, a annoncé le Comité national des droits de l'Homme (NHRC) du Qatar dans un communiqué publié dimanche 13 mai. Il s’agit du deuxième citoyen qatari arrêté par Riyad en moins d’un mois.
Isolé par ses voisins depuis bientôt un an, car accusé de financer le terrorisme, le Qatar fait face à un véritable blocus terrestre, maritime et aérien. L’arrestation d’un deuxième citoyen qatari risque encore de faire monter la tension d’un cran à l’approche du mois de Ramadan.
Sur fond de tensions avec l'Iran, le prix du pétrole au plus haut depuis 2014
Le prix du pétrole a atteint des niveaux jamais égalés depuis quatre ans au cours de cette semaine. Principale raison de cette montée du brut, les tensions avec l'Iran font peser un avenir incertain sur l'approvisionnement du brut en provenance du Moyen-Orient.
Ces derniers jours ont surtout été marqués par l'annonce de Donald Trump portant sur le retrait de son pays de l'accord sur le nucléaire iranien. Signé à Genève en juillet 2015, ce traité, même imparfait, avait permis de faire baisser la tension dans la région dans un contexte particulièrement instable marqué par des guerres à répétition. Cette sortie, condamnée par de nombreux Etats mais saluée par Tel Aviv, Riyad, Abou Dhabi et Manama, risque d'ouvrir une nouvelle ère d'incertitudes avec en ligne de mire la perspective d'une guerre directe entre Israel et l'Iran.
Le secrétaire d’Etat américain appelle Riyad à mettre un terme au blocus du Qatar
Au cours d'une visite éclair en Arabie Saoudite, le nouveau secrétaire d'Etat américain a clairement signifié la volonté de son administration de mettre fin à la crise du blocus.
Alors qu’il a effectué une visite de quelques heures à Riyad dans le cadre d’une tournée express dans la région devant également le conduire en Israël et en Jordanie, Mike Pompeo a fait savoir à son homologue saoudien Adel al-Jubeir que l’heure était venue de mettre un terme à la crise avec le Qatar.
Trois ans après la guerre au Yémen, l’impasse pour l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis
Cela fait désormais trois ans jour pour jour que la guerre au Yémen a débuté. Malgré les déclarations grandiloquentes des responsables de la coalition arabe, le conflit s’est transformé en véritable Vietnam moderne pour Riyad et ses alliés.
Dans l’esprit de ses initiateurs, la guerre au Yémen débutée fin mars 2015 ne devait durer que quelques semaines. Confiant dans sa force de frappe et souhaitant démontrer à la face du monde sa capacité à asseoir son leadership sur la péninsule arabique qu’elle considère comme son pré-carré inviolable, l’Arabie Saoudite fanfaronnait à l’heure où de substantiels changements s’opéraient au plus haut niveau de sa hiérarchie dynastique.
Pourquoi la visite du prince héritier saoudien au Royaume-Uni a viré à l'échec ?
Très attendue, la visite du prince saoudien à Londres a finalement sonné comme un échec. Du fait de l’implication de Riyad dans la coûteuse guerre au Yémen, de nombreux milieux ont protesté contre ce déplacement jugé malvenu.
Cela devait apparaître comme l’une des expressions de la nouvelle dimension internationale d’un prince héritier qui ambitionne un jour de régner sur la première puissance pétrolière au monde. Cela s’est transformé en procès de la politique régionale saoudienne conspuée pour son amateurisme et sa brutalité.
D'après le FMI, le blocus n'a pas beaucoup affecté l'économie du Qatar
Quel impact le blocus décidé en juin dernier a-t-il eu pour l'économie du Qatar? Pour certains, Doha ne pouvait se relever de cet embargo du fait des multiples complications que cette décision avait suscitées pour l'approvisionnement du pays. Mais dans une récente note, le Fonds monétaire international (FMI) affirme que l'impact a été limité et que les fondamentaux macro-économiques du pays restent solides.
C'est une nouvelle qui va certainement réjouir les décideurs qataris et les conforter dans leur décision de poursuivre leur politique économique destinée à déjouer les effets du blocus.
Vers un sommet des pays du Golfe à Camp David à l'initiative de Donald Trump?
Si la crise dans le Golfe semble s'enfoncer sans réelle perspective de solution venant des protagonistes, il se pourrait que le salut vienne des Etats-Unis. Après avoir appelé au téléphone les différents chefs d'Etat de la région, Donald Trump pourrait passer à la vitesse supérieure en convoquant un sommet extraordinaire à Camp David pour sortir de l'impasse.
Mercredi 28 février, le coup de téléphone que Donald Trump a passé à l'émir du Qatar venait clôturer une semaine au cours de laquelle le président américain avait pris soin de contacter personnellement les principaux acteurs de la crise du Golfe. En effet, la veille, le locataire de la Maison Blanche avait eu des entretiens téléphoniques séparés avec les deux hommes forts de la péninsule arabique que sont Mohamed ben Salman (MbS) et Mohamed ben Zayed (MbZ).
Lancée en Indonésie, une campagne mondiale souhaite surveiller la gestion des lieux saints par l'Arabie Saoudite
Une campagne internationale vient d'être lancée à destination du monde musulman. Nommée "Al Haramain Watch", elle vise à proposer une nouvelle gestion des lieux sacrés musulmans pour éviter à ce que ces derniers soient placés sous la responsabilité d'un seul et même État.
Depuis longtemps, la question de la gestion des lieux saints occupe les esprits du monde islamique. Au début du siècle dernier, les villes de la Mecque et Médine étaient placées sous l'autorité de l’Empire ottoman qui en assurait l'administration depuis environ quatre siècles.