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L'émir du Qatar a reçu en grande pompe le président turc Recep Tayyip Erdogan lors de sa visite de deux jours les 14 et 15 novembre. Ils ont ensemble présidé la troisième commission mixte bilatérale et signé une dizaine de nouveaux accords.

Le président turc est certainement le chef d'État étranger qui a le plus visité l'émir du Qatar à Doha ces dernières années. Preuve de la lune de miel que connaissent les deux pays, les deux chefs d'État ont signé 14 accords portant sur le renforcement de la coopération en matière de défense, d'énergie, de sécurité et d'agriculture.

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000 bw8q2 0Le premier ministre éthiopien a effectué une visite officielle de deux jours au Qatar. Débuté mardi 14 novembre, ce déplacement est le premier d'un chef de gouvernement d'Afrique sub-saharienne depuis le début de la crise du blocus qui a commencé le 5 juin dernier. 

L'Éthiopie n'est plus ce pays frappé par la famine et qui se classe en queue de peloton des nations africaines en matière de développement. Loin de l'époque des années 80 où le pays était connu dans le monde entier comme étant l'un des plus pauvres de la planète, la situation s'est depuis notoirement retournée, en particulier depuis le début des années 2000. Le pays affiche un taux de croissance économique qui s'élève parfois à deux chiffres et un taux de croissance démographique qui en fait l'un des géants de l'Afrique de demain. L'Éthiopie est également considéré comme le poids lourd en terme stratégique, militaire et économique de la région de la Corne de l'Afrique.

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qatar emir Tamim bin Hamad Al ThaniL'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad al-Thani, a prononcé un discours remarqué mardi 14 novembre à l'occasion de l'ouverture de la 46e session du Conseil législatif (Majlis al-Shura). Ce discours était très attendu dans la mesure où c'est l'une des rares fois où l'émir intervient directement à la télévision pour parler à son peuple. Il a également passé en revue les sujets les plus importants du débat public national et régional.

La déclaration la plus importante en ce qui concerne les problématiques internes est sans aucun doute l'annonce d'élections pour le renouvellement du Conseil législatif qui auront lieu en 2018. L'émir a précisé qu'il appartenait au gouvernement d'annoncer assez rapidement les dispositions particulières quant à l'organisation de ce scrutin ainsi que sur les conditions de candidature. Longtemps reportées, ces élections illustrent la volonté de l'élite dirigeante de remettre en scelle un organe qui, malgré son rôle consultatif, joue le rôle de forum de discussion et d'expression des points de vue pour des personnalités qualifiées. Cette annonce arrive après celle effectuée il y a quelques jours prévoyant l'entrée dans ce même Conseil législatif de plusieurs femmes, une première dans l'histoire de l'émirat.
 
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4Le chef d'Etat turc est attendu du 13 au 15 novembre dans la région du Golfe où il devra se rendre respectivement au Koweït puis au Qatar. Cette tournée s'inscrit dans une dynamique de renforcement de la présence turque dans l'équation stratégique du Moyen-Orient.

Il s'était déjà rendu au cours de l'été en Arabie Saoudite et au Qatar et le voilà qui se déplace une seconde fois dans la région. Même si l'objectif véritable de cette tournée n'a pas été divulgué, plusieurs observateurs pointent du doigt la volonté turque de renforcer le nouvel axe stratégique en formation qui joindrait Ankara, Téhéran et Doha. Ce dernier ferait face à l'autre diagonale qui est en pleine gestation et qui fait le lien entre les Emirats arabes unis, l'Arabie Saoudite, l'Egypte et Israël.

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000 U38LMLe roi du Maroc est actuellement en déplacement officiel aux Emirats arabes unis. Sa tournée dans la région l’amènera ensuite au Qatar pour une visite qui s’étalera sur plusieurs jours. Alors que la crise dans le Golfe s’installe dans la durée, Rabat souhaite-elle user de son influence pour jouer les médiateurs ?

Au cours de son règne qui va bientôt fêter ses vingt ans, le roi Mohamed VI a pendant longtemps privilégié une posture de retrait sur la scène internationale. Souvent absent des grands rendez-vous multilatéraux où il préférait envoyer son frère ou le chef de gouvernement, cette situation a soudainement changé à l’orée des années 2010. Depuis cette date, le monarque est bien plus présent dans l’arène mondiale, multipliant les déplacements et renforçant la position de son pays dans les négociations.

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qatar les femmes passent a lactionC’est une première dans l’histoire de l’émirat. Jeudi 9 novembre, l’émir Tamim ben Hamad al-Thani a décidé de nommer quatre femmes lors du renouvellement partiel du Conseil législatif. 

Il s’appelle Majlis al-Shura en arabe. Créé à la suite de l’adoption par référendum de la nouvelle constitution en avril 2003, cet organe s’apparente à un forum de discussion de personnalités qualifiées qui échangent sur les grandes questions qui traversent le pays. Bien que le rôle de ce conseil soit purement consultatif, ses membres (ils sont 45 au total, tous nommés par décret de l’émir) peuvent néanmoins formuler des propositions au gouvernement. « L'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a publié un décret renouvelant le mandat de certains membres du Conseil de la Shura et nommant 28 nouveaux membres pour y inclure des femmes, pour la première fois dans l'histoire », a ainsi indiqué un communiqué publié par l'agence officielle Qatar News Agency (QNA).

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Mohammad bin Salman Al SaudLa situation en Arabie Saoudite s’est brusquement tendue. Samedi 4 novembre, les autorités ont arrêté des dizaines de hautes personnalités dont des ministres et des princes de la famille royale. Décidé au plus haut sommet de l’Etat, ce tour de vis clôt une entreprise de monopolisation du pouvoir par un clan de la dynastie et annonce l’avènement d’une nouvelle ère pour le royaume wahhabite.

La liste des dignitaires mis à pied donne une idée de l’étendue du coup de filet opéré en une soirée. Parmi les plus hauts placés, on trouve d’abord d’éminents représentants de la famille royale comme Met’ab ibn Abdallah qui occupait le poste névralgique de chef de la Garde nationale, ou son frère Turki qui avait été gouverneur de la province de Riyad.

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fauconLe Parisien week end a consacré une longue enquête sur l'opération de libération d'otages qataris conclue en avril 2017. Ces derniers, dont une bonne partie était membre de la famille royale, avaient été kidnappés en décembre 2015 dans le sud de l'Irak. Leur prise en otage avait suscité un vif émoi dans l'émirat et plus généralement dans le Golfe.

Plusieurs analystes dont Karim Emile Bitar et Nabil Ennasri reviennent sur cet épisode dans cette enquête que vous pouvez lire à ce lien : 

http://www.leparisien.fr/week-end/en-2015-des-qataris-partis-lacher-leurs-faucons-en-irak-ont-ete-pris-au-piege-25-10-2017-7354659.php

maxresdefaultOlivier Da Lage est journaliste et rédacteur en chef à RFI. C'est aussi l'un des meilleurs spécialistes de la région du Golfe. En plus d'avoir séjourné dans cette contrée, il lui a consacré plusieurs ouvrages comme "Ces trente ans qui ébranlèrent le Golfe persique" (Éditions du Cygne, 2011) ou "Géopolitique de l'Arabie Saoudite" (Complexe, 2006). Pour bien saisir les enjeux qui traversent cette région en mouvement, nous vous conseillons de le suivre sur son compte Twitter : @odalage.

1) Quelle interprétation donnez-vous à la purge à laquelle nous assistons en Arabie Saoudite?

A l’évidence, on a assisté samedi à l’avant-dernier acte de la conquête du trône saoudien par Mohammed ben Salman (MBS). Ce jeune prince de 32 ans, fils aîné de la troisième épouse du roi Salman, était pratiquement inconnu jusqu’à la mort du roi Abdallah lorsqu’il n’était "que" le chef de cabinet de son père, gouverneur de Riyadh, puis vice-prince héritier, puis prince héritier. Une fonction cruciale puisque c’est MBS qui décidait qui pouvait voir son père, et quand.

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5211073 6 5986 la commission qui a ordonne les 29bffe3c49d543d962afb1132794c3d0Samedi 4 novembre, l’Arabie Saoudite a vécu une mini-révolution de palais. Dernièrement propulsé au sommet de l’Etat, le jeune prince héritier a limogé des dizaines de hautes personnalités dans une opération « anti-corruption » inédite.

On connaissait l’impétueux Mohamed ben Salman déterminé à sortir son pays du conservatisme social, on découvre désormais le MBS (son surnom tiré de ses initiales) prêt à tout pour monopoliser les centres de pouvoir quitte à mettre en péril les fragiles équilibres au sein de la famille royale. Car ce qui se trame en Arabie Saoudite depuis samedi 4 novembre n’est, ni plus ni moins, qu’un coup de force destiné à liquider toute forme d’opposition en vue d’offrir au prince de trente-deux ans les pleins pouvoirs et de le hisser, dans un avenir relativement proche, à la tête de la couronne princière.

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